Le Padre Pio, ce saint Prêtre stigmatisé donné au monde pour notre temps (il est mort en 1968), était connu pour son intransigeance concernant les tenues et la modestie. Qui oserait dire qu’il ne savait pas de quoi il parlait, lui qui souffrait une part de la Passion du Christ dans sa chair pour les péchés du monde? Il exigeait  à la fin de sa vie au moins 20 cm sous les genoux, soit les tibias couverts aux 2/3, c’est-à-dire concrètement la jupe en dessous des mollets. Cela peut sembler strict, mais, né en 1887, il avait connu l’ancien monde d’avant la révolution vestimentaire des années 20 et il avait de solides et vrais repères moraux. De plus son union à Dieu nous donne la certitude que ses exigences en matière de modestie n’étaient pas des caprices ou des extravagances, mais la prise en compte du péché originel et de la faiblesse consécutive des hommes. Il répondait d’ailleurs aux objectants n’avoir jamais rien fait sans ordre de Dieu. Il exigeait aussi les bras couverts entièrement à l’Eglise et  s’élevait contre les pantalons, les décolletés…Un jour il renvoya une commerçante canadienne (elle vit encore) venue de là-bas se confesser à lui, en lui demandant de brûler tout son stock de pantalons et de ne plus jamais en vendre comme condition de son absolution…Une autre fois, il avise un jeune homme, lui demande si la jeune fille à côté de lui est sa sœur (elle était décolletée), et sur sa réponse positive, lui demande : ‘’Que diriez-vous si un homme vous demandait de lui montrer les épaules de votre sœur ?’’ Le jeune homme rougissant, le Padre Pio lui dit : ‘’C’est pourtant ce que fait votre sœur, sans que personne ne le lui demande !’’  Aux frères, donc, de reprendre et corriger eux-aussi charitablement leurs sœurs (et vice-versa si c’est le frère qui déraille). Le Saint Curé d’Ars, lui,  jeta  un jour son mouchoir au cou d’une dame trop décolletée en lui disant que c’était pour l’aider à couvrir le haut de sa poitrine (et il n’a pas été confronté aux jupes raccourcies…). Le Père Emmanuel exigeait de ses paroissiennes une longue pèlerine qui cache tout le corps (page 203 du livre de Dom Maréchaux, Ed. Ste J. d’Arc). Il demandait aux mamans de former leurs filles à la modestie dès le plus jeune âge.

    Nous savons par les textes ce qu’ont dit les Papes concernant les demandes de l’Eglise pour la modestie. Les Papes du début du XXième siècle, qui ont été confrontés aux premiers relèvements des ourlets, se sont élevés contre ces nouvelles modes. En octobre 1919, Benoît XV, dans une allocution sur la mission de la femme dans la société, disait : « Quel grave et urgent devoir de condamner les exagérations de la mode ! […] ces toilettes inconvenantes sont un des ferments les plus puissants de la corruption générale des mœurs […] Nous croyons devoir insister d’une manière particulière sur ce point. Nous savons, d’une part, que certaines toilettes aujourd’hui admises chez les femmes sont funestes au bien de la société, car elles sont une funeste provocation au mal; et, d’autre part, Nous sommes rempli d’étonnement, de stupeur, en voyant que celles qui versent le poison semblent en méconnaître les funestes effets, que l’incendiaire qui met le feu à la maison semble en ignorer la puissance de dévastation. L’ignorance peut seule expliquer la déplorable extension prise de nos jours par une mode si contraire à la modestie (cf. ci-dessous les modes de 1919), le plus bel ornement de la femme chrétienne ; mieux éclairée, il Nous semble qu’une femme n’eût jamais pu arriver à cet excès de porter une toilette indécente jusque dans le lieu saint, sous les regards des maîtres naturels et les plus autorisés de la morale chrétienne ».

Mode juste après la Première Guerre Mondiale, mode dénoncée par le Pape BenoîtXV: pour la première fois dans l’histoire, les femmes découvrent leurs mollets!
(Source: WikiCommons)
Parisienne en 1919… Notez en arrière-plan, des dames habillées encore long avec modestie. C’est de cette nouvelle mode écourtée que se plaint le Pape: jambes découvertes, bras nus… Qui peut objectivement le nier?
(Source: Humus.livejournal.com)

   Le 6 janvier 1921, Benoît XV toujours, dans son encyclique Sacra Propediem, s’élève à nouveau contre les nouvelles modes qui bafouent la modestie:  » À cet égard, Nous ne pouvons assez déplorer l’aveuglement de tant de femmes de tout âge et de toute condition : affolées par le désir de plaire, elles ne voient pas à quel point l’indécence de leurs vêtements choque tout homme honnête et offense Dieu. La plupart eussent rougi autrefois de ces toilettes comme d’une faute grave contre la modestie chrétienne; maintenant, il ne leur suffit pas de les produire sur les voies publiques [Le Pape parle bien des modes dans la rue, nda] ; elles ne craignent point de franchir ainsi le seuil des églises, d’assister au Saint Sacrifice de la messe, et même de porter jusqu’à la Table eucharistique, où l’on reçoit le céleste Auteur de la pureté, l’aliment séducteur des passions honteuses ».

Mode des années 20
(Source: Flickr)
Années 20 au Québec Catholique!
(Source: Flickr)

     L’année suivante, en 1922, son successeur Pie XI, dans son encyclique Ubi Arcano sur la paix du Christ dans le règne du Christ, se plaignant des différentes causes de la décadence de la société, dénonce : « les limites imposées par la pudeur sont dépassées, surtout dans les modes et les danses, par suite de la légèreté des femmes et des jeunes filles ». Et tout au long des années 20 et 30, les Papes vont s’élever contre cela. Mais leur voix sera étouffée et engloutie par le monde moderne… que les catholiques se sont empressés de suivre.

Nouvelles modes d'après-guerre: les ourlets remontent. L'attitude générale devient l'antithèse de ce que demande l'Eglise pour la modestie
Ci-dessus, les nouvelles audacieuses… Et ci-dessous, les dignes tenues d’avant la guerre…
Jeune fille modeste priant devant un calvaire
Jeune fille catholique priant Dieu… Et l’honorant par sa tenue pleine de modestie.

     Il faudrait citer aussi ce même Pape Pie XI en 1928, qui dans son encyclique « Miserentissimus Redemptor » se plaint à nouveau que les bornes de la décence ont été dépassées, puis encore en 1928, La Congrégation des Religieux: le 23 Août 1928, elle dénonce les modes immodestes des jeunes filles y compris dans les écoles catholiques. En 1928 toujours, le Cardinal Pompili, Vicaire de Rome, édicte des règles de base pour préserver un minimum de modestie chrétienne dans les écoles de filles de Rome, en enseignant que sont immodestes les vêtements qui ne descendent pas au moins jusqu’aux coudes, qui sont décolletés de plus de deux largeurs de doigt sous la base du cou et qui ne descendent qu’un peu sous les genoux. Puis la Sacrée Congrégation du Concile en 1930 publie une Instruction aux Ordinaires Diocésains qui fustige « les modes indécentes introduites partout aujourd’hui dans les habitudes vestimentaires féminines » et parle d’un « débordement de licence et d’impudence » (en 1930!). Toujours en 1930, il y a la très forte lettre pastorale du Cardinal Rouleau enseignant que les vêtements doivent arriver au minimum à la moitié du tibia et dissimuler les lignes et la vue du corps. Encore s’agit-il d’un minimum, de la même façon que l’Eglise nous demande de nous confesser au minimum une fois par an et de communier au moins à Pâques. Qui s’en contenterait?

     L’Eglise enseignante tirait bien dans ces années la sonnette d’alarme. Voici un document montrant expressément cette vigilance des pasteurs. C’est un extrait du Petit Journal des années 20:

Extrait du Petit Journal du 19 septembre 1920.

Voici la légende de cette couverture de magazine de 1920: « A Cadix l’Evêque a publié un mandement interdisant aux femmes dont la poitrine et les bras ne sont pas entièrement couverts et qui portent des jupes courtes et des bas transparents d’entrer dans les églises. »

Voici donc ce qui il y a un siècle était jugé comme vêtement indécent par l’Eglise enseignante…

On note tout à gauche au fond, dans la pénombre et la discrétion, une mère et sa fille, correctement voilées et habillées jusqu’aux pieds avec une attitude pleine de modestie, en opposition avec le style indiscret et indécent des arrivantes refoulées de l’église. Cela ne doit-il pas nous interpeller?

  A Fatima, Notre Dame avait pourtant  bien prévenu qu’allaient venir des modes qui offenseraient beaucoup Notre-Seigneur (jupes raccourcies, pantalons, maillots de bains…) et que beaucoup d’âmes vont en Enfer. La petite Jacinthe reprenait les dames mal habillées (en 1917, le tout début où les chevilles se découvraient !) et leur parlait de l’offense faite à Dieu et du scandale (elle n’avait pas 10 ans…). Et si une jupe à peine  sous le genou, un pantalon ou un décolleté ne  font pas forcément mériter l’Enfer (il y a matière grave car indécence,  mais rarement pleine connaissance), ils y entrainent peut-être d’autres âmes (tentations, mauvais exemple…) et risquent fort de préparer un long et douloureux Purgatoire. C’est l’enseignement de toute la Tradition, que l’on peut retrouver dans le livre de Dom Maréchaux, disciple du Père Emmanuel du Mesnil-Saint-Loup, intitulé ‘’la modestie chrétienne’’ (Editions du Sel). Ce livre regorge de citations de saints et d’anecdotes sur cette sainte vertu de la modestie chrétienne. Procurez-vous le sans hésiter, chaque page illumine l’âme de vérité et de vraie charité. Dans les années 70, Mgr de Castro-Meyer, dernier Evêque diocésain fidèle à la vraie Foi traditionnelle, explique dans son « Catéchisme des vérités opportunes qui s’opposent aux erreurs contemporaines » que l’Eglise interdit les décolletés trop marqués, l’absence de manches et le fait de se découvrir les jambes (page 78, Editions du Sel).

    Mais ce qui sera peut-être plus parlant encore, c’est un bref aperçu de la décadence, en particulier de la longueur des robes, après 1915. Avant les années folles tout n’était pas exemplaire au niveau de la modestie, en particulier les décolletés scandaleux des riches robes des mondaines (Et ce, depuis la ‘’Renaissance’’. Les Saints se sont toujours battus contre cela ) et les vêtements écourtés des enfants depuis quelques décennies : Satan plaçait ses pions. En effet, Pendant la deuxième moitié du XIXième siècle, les ourlets des petites filles ont été remontés vers le genou (surtout dans la bourgeoisie plus encline à suivre les modes) puis de plus en plus court après 1900. On a ainsi habitué pernicieusement les petites à cette absence de pudeur et de modestie, qui a rendu possible vers 1920 la remontée des jupes sous le genou chez les femmes : et pour cause, plusieurs générations avaient été habituées dès petites à avoir les mollets découverts (au XIXième avec des collants opaques, puis ceux-ci ont disparu une fois les habitudes bien ancrées…). C’est vraiment un travail de sape qui a eu lieu et qui a conduit à toujours plus de liberté et d’émancipation dans le vêtement.                       

    Ci-dessous, la différence flagrante en quelques décennies, montrant la différence de décence et de modestie entre des petites et jeunes filles dans les années 1880 et au début du XXième siècle.

Petite italienne modestement vêtue. L'image même de ce que demande l'Eglise pour la modestie
Petite fille italienne au XIX ième siècle
(Source: Site Alinari, recherche du lien url en cours)
Petites paysannes pleines de modestie
Fillettes du Valais
(Source: Collection André Groux, Lausanne)
Modestie chrétienne au XIX ième siècle
Peinture de Jules Breton
(Source: WikiCommons)
L'Eglise pour la modestie: pour cette modestie là!
La dignité des jeunes femmes dans leurs tenues avant la guerre.

Voici maintenant les photos au XXième siècle:

Enfants 1910: les tenues sont plus courtes que 50 ans en arrière!
Enfants dans les années 1910. Le raccourci est évident si l’on compare à 50 ans plus tôt.
(Source: WikiCommons, domaine public)
Petites filles  vêtues ras les genoux dans les annes 1910: la modestie disparaît...
Petites filles vers 191O… Depuis quelques décennies les petites étaient déjà habillées de plus en plus court. L’apogée de l’indécence des enfants sera dans les années 20-30 avec des tenues bien au dessus des genoux qui ne reviendront plus en arrière. Egalement chez les petits garçons avec des shorts de plus en plus courts. D’où les innombrables affaires de pédophilie qui ressortent de nos jours?
(Source: WikiCommons, domaine public)
Jeunes filles des Années Folles: quel triste manque de modestie
Jeunes filles des Années Folles, fières de leurs nouveau droit à montrer leurs jambes passé l’enfance. Car depuis la deuxième moitié du XIX ième siècle, les petites filles étaient habillés de plus en plus court, mais jusqu’à 12-13 ans, puis étaient ensuite habillées long. Elles ont ainsi pris depuis l’enfance de mauvaises habitudes, et il n’a pas été difficile de tout faire voler en éclat en quelques années…
Jeunes filles habillées au ras des genoux
Elèves des année 20… Comparez avec les photos plus haut, au XIX ième siècle. Qui peut nier un changement?

Comparons avec Sainte Anne et la Sainte Vierge enfant? Auraient-elles mis des jupes au genou, des manches courtes, des décolletés ouverts?

Sainte Anne enseignant la Sainte Vierge.
(Source: WikiCommons, Eglise St Léger à Herbelles)

En ce qui concerne les adultes, en 1900, la Révolution n’avait pas encore touché aux longueurs : depuis 2000 ans les dames et jeunes filles chrétiennes, citadines ou campagnardes, étaient en général habillées jusqu’aux chevilles, parfois un peu moins long mais toujours bien en dessous des mollets. Mais il y a une rupture très nette au lendemain de la première guerre mondiale, quand à cause de personnes comme Coco Chanel, Paul Poiret, Jeanne Lanvin ou Lucien Lelong,  les ourlets remontent de 20 à 25 cm en quelques années (chez une partie des femmes, car toutes ne vont pas céder tout de suite. Il faudra attendre les années 40 pour que le court se généralise). Pendant 30-40 ans  les choses s’aggravent lentement, avec parfois de légers rallongements de la mode (en 1930 et 1950, mais sans revenir au très long), pour mieux séduire celles qui résistaient : « Allez, ce n’est déjà pas si mal de revenir à cela. Il ne manque que 10 ou 15 cm… » On reconnaît bien la technique des fameux 3 pas en avant, 2 pas en arrière de la Révolution). Puis arrivent les années 6O ou le genou est allègrement dépassé. Coco Chanel elle-même s’élèvera contre ces genoux et ces cuisses dévoilés, tant il est vrai qu’à chaque génération les nouvelles émancipées vont encore plus loin et que les révolutionnaires d’hier sont toujours dépassés par les révolutionnaires d’aujourd’hui. A jouer avec le feu…L’illustration en est donnée tout au long de ce site : on peut remonter 2000 ans (et plus) en arrière sans trouver de tenues féminines dévoilant les mollets. Réfléchissons honnêtement à cette (R)évolution oubliée… Il est important de comprendre que la révolution vestimentaire n’a pas commencé avec la mini-jupe. Seront plus loin dans le menu proposés des extraits de ce que revendiquent nos ennemis, les féministes et autres Maçons.

Visions du Purgatoire

     Ci-après, quelques visions du Purgatoire, non pour terroriser, mais pour remettre notre conscience devant notre destinée, devant les fins dernières dont Mgr Lefebvre disait qu’il fallait les méditer souvent. Il faudrait aussi réfléchir sur le fait que les personnes concernées sont souvent des chrétiens qui pratiquaient, allaient à la Messe de Saint Pie V, aux Vêpres parfois, priaient et faisaient aussi de bonnes œuvres, ce qui a pu leur éviter encore pire.

     S’ils avaient vécu à notre époque, ils auraient sans doute été traditionnalistes, et contre les lois sur l’avortement, le divorce, l’union libre, le mariage gay…Ce n’étaient pas des personnes totalement dévoyées, mais des chrétiens qui voulaient bien du règne du Christ-Roi……mais pas trop fort quand même.

Extrait de « Le Purgatoire d’après les révélations des Saints » – Abbé Louvet

     » Parmi les péchés que Dieu punit d’une manière plus rigoureuse, il faut placer la vanité ! J’en citerai deux exemples empruntés, le premier aux révélations si précieuses de Sainte Brigitte, et le second à la vie de la Bienheureuse Marie Villani ; puissent-ils faire réfléchir tant de jeunes personnes frivoles qui consument leur temps en parures, s’exposant au danger de perdre leur âme et se préparent des supplices effroyables dans l’autre vie.

     Dans une extase pendant laquelle Sainte Brigitte fut ravie dans le Purgatoire, elle aperçut, parmi beaucoup d’autres, une jeune demoiselle de haute naissance, qui lui fit connaître combien elle souffrait pour expier ses péchés de vanité : « maintenant, disait-elle en gémissant, cette tête qui se plaisait aux parures et qui cherchait à attirer les regards est dévorée de flammes à l’intérieur et à l’extérieur, et ces flammes sont si cuisantes qu’il me semble que je suis le point de mire de toutes les flèches décochées par la colère de Dieu ; ces épaules, ces bras, que j’aimais à découvrir sont cruellement étreints dans des chaînes de fer ; ces pieds, si légers à la danse, sont entourés de vipères qui les mordent et qui les souillent de leur bave immonde ; tous ces membres que je chargeais de colliers, de bracelets, de fleurs, de joyaux, sont livrés à des tortures épouvantables qui leur font éprouver à la fois la consomption du feu et les rigueurs de la glace.

     Ah ! Ma mère, ajoutait la malheureuse condamnée, ma mère, que vous avez été coupable à mon endroit ! Votre indulgence, pire que la haine, en m’abandonnant à mes goûts de parures et de vaines dépenses m’a bien été fatale . C’était vous qui me conduisiez aux spectacles, aux festins, aux bals, à toutes ces réunions mondaines qui sont la ruine des âmes. Il est vrai, disait à la Sainte l’infortunée, que ma mère me conseillait de temps en temps quelques actes de vertu et plusieurs dévotions utiles ; mais comme d’autre part, elle consentait à mes égarements, ce bien se trouvait mêlé et comme perdu dans le mal qu‘elle me permettait. Toutefois, je dois rendre grâce à l’infinie miséricorde de mon Sauveur, qui n’a pas permis ma damnation éternelle, que je méritais si bien par mes fautes. Avant de mourir, touchée de repentir, je me confessais, et quoique cette confession, étant l’effet de la crainte, fût insuffisante, au moment d’entrer en agonie, je me souvins de la douloureuse Passion du Sauveur et j’arrivais ainsi à une vraie contrition ; ne pouvant déjà plus parler, je m’écriais de peur : ‘’Seigneur Jésus, je crois que vous êtes mon Dieu ; ayez pitié de moi, Ô Fils de la Vierge Marie, au nom de vos douleurs sur le calvaire. J’ai un vif regret de mes péchés et je souhaiterais les réparer, si j’avais le temps.’’ En achevant ces mots, j’expirais. J’ai été ainsi délivrée de l’Enfer, mais pour me précipiter dans les plus graves tourments du Purgatoire. » 

     L’historien de la Sainte nous apprend que celle-ci, ayant raconté sa vision à une cousine de la défunte, qui s’abandonnait elle aussi à la mondanité, l’impression de ce récit sur elle fut telle qu’elle renonça à tous les vains ajustements et se voua à la pénitence dans un ordre très austère. (Révélations de Sainte Brigitte, Liv. VI, chap. LII)

     L’autre exemple est non moins certain, puisqu’il est tiré de la vie de la Bienheureuse Marie Villani, dont personne ne récusera, je l’espère, le témoignage. (Vita Mariae Villani, P.  Marchi, Lib. II, cap. V)

     Comme la Bienheureuse priait un jour pour les âmes du Purgatoire, elle fut conduite en esprit au lieu des expiations et parmi tous les malheureux qui y souffraient, elle vit une personne plus tourmentée que les autres, à cause des flammes horribles qui l’enveloppaient de la tête aux pieds. « Amie infortunée, s’écria-t-elle, pourquoi êtes-vous si cruellement traitée ? Est-ce que vous n’éprouvez jamais de soulagement au milieu de supplices si rigoureux ? » « Je suis ici, répondit l’âme,  depuis un temps bien long, effroyablement punie pour mes vanités passées et mon luxe scandaleux. Jusqu’à cette heure, je n’ai pas obtenu le moindre soulagement ; le Seigneur a permis dans sa justice que je fusse oubliée de mes parents, de mes enfants, de mes amis. Quand j’étais sur la Terre, livrée aux toilettes inutiles, aux pompes mondaines, aux fêtes et aux plaisirs, je pensais bien rarement à Dieu et à mes devoirs ; ma seule préoccupation sérieuse était d’accroître le renom et la richesse des miens ; vous voyez comme j’en suis punie, puisqu’ils ne m’accordent pas un souvenir. »

     « Malheur, a dit le Fils de l’homme, malheur à celui par qui le scandale arrive ; si votre œil vous scandalise, arrachez-le et jetez-le au feu ; il vaut mieux entrer dans la vie avec un œil ou un pied seulement, que s’exposer à descendre avec les deux dans la Géhenne. » Si ces paroles n’étaient sorties des lèvres de la Vérité éternelle, on les taxerait certainement d’exagération ; voici un exemple qui montrera ce que la justice divine pense à cet égard, dans l’autre monde.

Il s’agit de ces malheureuses peintures, que sous prétexte d’art, on trouve quelquefois chez les meilleurs chrétiens, et dont la vue a causé la perte de tant d’âmes. Un peintre de grand talent, d’une vie exemplaire d’ailleurs, avait cédé sur ce point à l’entrainement du mauvais exemple ; depuis, il avait complètement renoncé à ces malheureuses représentations et ne faisait plus que des images de sainteté. En dernier lieu, il venait de peindre un grand tableau dans un couvent de Carmes déchaussés, quand il fut atteint d’une maladie mortelle ; il demanda au Père Prieur la faveur d’être enterré dans l’église du monastère et légua à la communauté le prix assez élevé de son travail, à la charge pour les religieux de s’acquitter des messes pour lui.

     Il y avait quelques jours qu’il était mort dans la paix du Seigneur lorsqu’un religieux qui était resté au chœur après les matines, le vit apparaître tout éploré et se débattant au milieu des flammes. « Eh quoi ! C’est vous qui êtes ainsi puni pour avoir vécu en si bon renom de vertu ? »

     « Lorsque j’eus rendu l’âme, répondit le patient, je fus présenté au tribunal du Juge, et aussitôt je vis déposer contre moi plusieurs personnes qui avaient été excitées à de mauvaises pensées et à de mauvais désirs par une peinture immodeste que j’ai faite autrefois. A cause de ces fautes, elles étaient condamnées au Purgatoire, mais ce qui était bien pis, j’en vis d’autres sortir de l’Enfer pour déposer contre moi à la même occasion ; elles déclaraient que, puisque j’étais la cause de leur damnation éternelle, j’étais digne au moins des mêmes châtiments ; alors sont descendus du Ciel plusieurs Saints qui ont pris ma défense ; ils ont présenté au Juge que cette malheureuse peinture était une œuvre de jeunesse, que j’avais expiée depuis lors par une foule d’autres travaux à la gloire de Dieu et de ses Saints, ce qui avait été pour beaucoup d’âmes une source de grande édification. Le souverain Juge, après avoir pesé les raisons de part et d’autre, déclara qu’à cause de mon repentir et de mes autres bonnes œuvres, je serais exempt de la peine éternelle mais je suis condamné à souffrir dans ces flammes jusqu’à ce que la maudite peinture soit brûlée de  manière à ne plus scandaliser personne. Allez donc de ma part chez le propriétaire du tableau, dites-lui en quel état je me trouve, pour avoir cédé à ses instances et conjurez-le d’en faire le sacrifice. S’il refuse, malheur à lui ! En preuve que tout ceci n’est pas une illusion et pour le punir lui-même de sa faute, sachez, mon Père, qu’avant peu, il perdra ses deux enfants, et s’il refuse d’obéir aux ordres de Celui qui nous a créés l’un et l’autre, il ne tardera pas à le payer d’une mort prématurée. »

     Le possesseur du tableau, en apprenant ces choses, le saisit et le jeta au feu : néanmoins selon la parole du Seigneur, il perdit en moins d’un mois ses deux enfants et, le reste de ses jours, il s’appliqua à faire pénitence de la faute qu’il avait commise tant en commandant qu’en conservant chez lui cette maudite peinture. »

On peut trouver quantité d’autres visions chez Ste Brigitte, Ste Françoise Romaine et d’autres Saints qui ont vu des dames au Purgatoire, et même parfois en Enfer pour avoir dénudé leurs bras jusqu’aux épaules… On ne parlait même pas des jambes à ces époques, les femmes étaient toutes habillées long!

Consolons Marie par notre modestie!

     Et par amour de Notre-Seigneur, n’allons pas dire que ces histoires de révolution vestimentaire « c’est dépassé, c’est de l’histoire ancienne, ça fait 100 ans ! » Mais 100, 230 ou 500 ans ne rendent aucune révolution légitime. Rappelons-nous  que le message de Fatima va lui aussi avoir 100 ans et est toujours aussi actuel. Ecoutons Notre-Dame. Ce qu’elle dit à Lucie, elle le dit aussi à chacun de nous :

« TOI DU MOINS, TÂCHE DE ME CONSOLER … » (Notre Dame de Fatima à Lucie le 10 décembre 1925)

Piéta pleurant sur le Christ mort aussi pour les péchés contre la modestie
Piétà pleurant sur le Christ mort pour nos péchés, dont l’indécence condamnée par l’Eglise… Prions pour obtenir la force de changer et d’embrasser cette cause de la modestie intégralement catholique
(Source: CreativeCommons, licence libre, Anthony O’Neill)

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